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Manger pour calmer ses émotions.

Manger pour calmer ses émotions…L’an dernier, j’ai pris du poids à un point où j’ai dû changer ma garde-robe. Ce qui m’a le plus perturbée, c’est que mon image sur les photos avait changé alors que je n’avais pas vraiment l’impression de manger différemment. Toutefois ce que j’avais remarqué, c’est que lorsque je vivais une frustration, j’avais une envie spontanée de sucre ou simplement de manger. À ce moment-là, j’ai compris qu’il y avait quelque chose qui se passait en moi, que je ne comprenais pas et que je semblais ne pas contrôler. Avec le temps j’ai réalisé que je souffrais de faim émotionnelle. Et il était primordial que je fasse quelque chose pour m’en sortir. 

Le but de cet article n’est pas de vous dire quoi faire, mais uniquement d’attirer votre attention sur le sujet de la faim émotionnelle au travers du partage de mon expérience et des clés qui m’ont servi. Il est important après lecture, si vous traversez la même situation, de vous documenter par vous-même, voire de rencontrer un spécialiste si nécessaire, afin de découvrir des solutions claires qui conviendront à votre situation spécifique. 

Par définition, la faim émotionnelle est un trouble alimentaire. Elle s’exprime en dehors des repas, par une envie intense de manger et au cours d’un repas, par une envie de continuer de manger même quand on n’a plus faim. Elle touche indifféremment les personnes en surpoids, les personnes qui font des régimes et celles qui ont une alimentation saine. Ce trouble est lié à la qualité de notre gestion des émotions fortes désagréables ou pas (la joie, la peur, le stress, la frustration, la déception, …). Différentes raisons nous poussent à manger pour surpasser nos émotions. Voici quelques-unes d’entre elles :

L’envie de se focaliser sur autre chose de plus agréable

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Les aliments sucrés, salés, gras procurent une sensation agréable au niveau du palais. Lorsque nous ressentons une émotion désagréable, manger de tels aliments va nous procurer un sentiment de bien-être immédiat. Ce qui va nous éviter de nous confronter à l’élément déclencheur de nos émotions. 

Le manque de sommeil

« […] la privation de sommeil affecte le processus de renouvellement des neurones de l’hippocampe, une zone cérébrale clé puisque impliquée dans le fonctionnement de la mémoire et le contrôle de l’humeur. […] »1

 Dans notre société actuelle, avec les défis auxquels nous sommes quotidiennement confrontés, le manque de sommeil nous empêche d’avoir les idées claires et nous rend plus vulnérables à notre environnement. Nos émotions aussi infimes ou cachées soient-elles, ont un réel impact sur nos habitudes alimentaires et notre bien-être. Dans ma situation, vue que je ne m’y connais pas en sport, encore moins en régime, et que mon intention principale n’était pas de maigrir, je me suis focalisée sur mon bien-être et la gestion de mes émotions. 

Quelles sont les clés qui m’ont permis de m’en sortir ?

  1. Reconnaître et accepter que j’ai un problème tout en adoptant un état d’esprit intentionnel et bienveillant envers moi-même. 
  2. Réfléchir sur la situation dans laquelle j’étais lorsque j’avais eu une envie soudaine de manger. Concrètement, quels étaient les évènements précédant le désir de manger ? Est-ce que j’avais été sans manger longtemps avant ? Ou avais-je reçu une mauvaise nouvelle ? Est-ce que j’étais surexcitée ou euphorique ?
  3. Observer et traquer (noter dans un carnet ou dans OneNote) mes habitudes et la fréquence de mes craquages alimentaires. Les craquages alimentaires occasionnels sont anodins. Il devient important de faire attention dès que cette envie devient récurrente pour soulager une situation qui me fait me sentir mal.
  4. Définir un objectif « bien-être » subjectif sans considérer les normes sociales, les remarques de l’entourage. Mon apparence a changé certes, mais pourquoi est-il important pour moi de me sentir mieux dans mon corps ?
  5. Traiter objectivement mes émotions. J’ai dû apprendre à mettre un mot sur ce que je ressentais, afin d’en rechercher l’origine et de la traiter. Je m’appuie sur des podcast et articles bien-être, des émissions chrétiennes, la Bible et sur les échanges avec mes amis.
  6.  Traiter les problèmes de troubles alimentaires. À force de manger pour satisfaire nos émotions, notre cerveau ne sait plus reconnaître tout seul quand il faut se nourrir, et quand il faut arrêter (la satiété). J’ai donc appris à questionner ma sensation de faim. Je me suis intéressée aux solutions d’alimentation saine sans privation (le rééquilibrage alimentaire). J’ai appris à planifier mes repas (batch-cooking). Je me suis documentée sur les facteurs qui pouvaient troubler la régulation interne de ma sensation de satiété par mon cerveau (la télévision en mangeant par exemple). 

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