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Les conséquences du confinement sur les enfants.

La pandémie de la COVID-19 a marqué cette année 2020 et les enfants n’en ont pas été épargnés. Privés d’école, cours en ligne à cause du confinement, selon les âges, ce contexte a été plus ou moins bien accueilli. Dans cet article, nous ciblerons principalement les enfants de moins de six ans car en pédopsychologie, cet âge est considéré comme celui de la raison. C’est-à-dire, l’âge où l’individu parvient à faire concrètement la différence entre le bien et le mal.

Pour rappel, je suis infirmière libérale en France (infirmière à domicile). J’ai été confrontée à de nombreux questionnements venant des parents mais surtout des enfants. Les interrogations des parents s’orientaient surtout sur la contagion entre les enfants, le retour à l’école, le port du masque pédiatrique.

Mais les questions des enfants étaient bien plus profondes et complexes. 

  • Est-ce que si je vois mamie, je peux la rendre malade et la tuer ?
  • Si je sors, est-ce que je vais attraper le microbe ?
  • Est-ce qu’un jour j’aurai le droit de revoir mes copains ?
  • C’est vrai que les bisous c’est dangereux maintenant ?

Beaucoup de parents m’ont demandé de faire de la pédagogie auprès de leurs enfants car, en tant que parents, on essaye d’expliquer au mieux. Mais parfois les mots choisis laissent place à une interprétation forte qui peuvent aller vers des pensées sombres chez les enfants. 

Quelles sont les conséquences de ce confinement ?

Je me rappelle de deux petites filles qui ont reçu un appel de leur grand-mère leur disant qu’elles allaient bientôt se revoir. L’aînée de 5 ans s’est mise à pleurer car elle ne voulait pas sortir. Sa phrase m’a marqué : « Mamie tu me manque mais j’ai peur de dehors, y’a le microbe. » A ce moment précis, en voyant cette petite les yeux remplis de larmes, je me suis rendue compte que pour certains enfants, ce confinement laissera des traumatismes et sera peut-être responsable de phobie sociale ou scolaire. 

Cette expérience inédite aura démontré que l’isolement brutal et forcé peut avoir des conséquences mentales fortes. Le désarroi des parents face aux explications de la situation est notable. L’État a sa part de responsabilité. Les affiches sur les mesures d’hygiène et de distanciation sont certes nécessaires, mais qu’en est-il de la communication à destination des enfants en bas âge ? (entre 3 et 6 ans). Les écrans prennent de plus en plus de place dans nos vies. Ne sont-ils pas un bon canal de communication pour les enfants (en période de confinement j’entends)? Une explication claire et simplifiée permettrait d’appréhender avec plus de sécurité la situation actuelle. 

Malgré toutes les technologies auxquelles nous avons accès à ce jour, rien ne remplace la présence et les échanges physiques.

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