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Et si mon surpoids était la cause principale de mes échecs amoureux ?

En grandissant, je me suis retrouvée en surpoids, bien que j’étais danseuse et joueuse de tennis. Je recevais des commentaires et des conseils diététiques pour être mince. Un membre de ma famille m’avait dit : « tu deviens grosse et lorsque tu auras des enfants, à quoi ressembleras-tu ? Sinon, les hommes n’aiment pas les femmes grasses, mets-toi au régime ! » Quelqu’un d’autre m’avait aussi dit : « tu es le genre de femme grosse que les hommes aiment parce que tu n’as pas de gros ventres, tu vas inévitablement te marier un jour. »

Je n’avais que 15 ans à l’époque. En tant que jeune adolescente, cela m’avait laissé une forte impression et mon estime personnelle avait pris un coup. En toute franchise, j’ai gardé ces commentaires comme parole d’évangile. Ce qui signifie que je me définissais par mon poids et mes courbes. Malgré cela, j’ai vécu ma vie à fond et je n’ai pas eu de problème avec les hommes. Car au Congo, les femmes avec des courbes étaient appréciées.

Début de ma remise en question

Ma remise en question a débuté lorsque j’ai quitté la RDC pour les États-Unis. J’ai vécu dans une ville assez reculée pour continuer mon éducation supérieure. Les hommes s’intéressaient à moi avec le but d’obtenir des faveurs sexuelles et non pour une relation sérieuse. J’ai passé un an à me demander si mon surpoids était la cause principale de mes échecs amoureux. Pendant cette période, j’ai continué à prendre du poids parce que la nourriture était mon refuge. Quand tout n’allait pas bien sur le plan émotionnel, je mangeais. C’est suite à une rupture amoureuse que j’ai commencé à réfléchir sur mon identité. J’ai décidé de m’occuper de moi : apprendre à m’aimer avec mes kilos, mes cheveux afro, mes défauts et
tout le reste.

Oui, il fallait que je m’aime et que j’apprenne à ne plus m’identifier par mon poids et les normes de beauté de notre société. C’était plus facile à dire qu’à faire, mais j’étais déterminée à entreprendre cette nouvelle découverte d’identité. Cette prise de conscience m’a permis de « croquer la vie » pleinement. J’ai moins mis l’accent sur mon poids et davantage sur mon caractère et ma personnalité. À ce moment-là, je voulais être
aimée pour qui j’étais et non pour mes attributs physiques. J’ai commencé à écrire quelques versets dans mon journal intime pour pouvoir me le répéter chaque matin. J’ai ainsi accru mon estime de soi et ma confiance en moi. Après avoir obtenu ma licence, je me suis installée dans une plus grande ville où j’ai fait une rencontre très agréable. En dépit de mon excès de poids, il m’a fait sa demande. J’ai dit oui. Et le reste, c’est de l’histoire ancienne.

Je souhaite faire remarquer que le surpoids, ni l’obésité n’est pas idéal.

Je souhaite faire remarquer que le surpoids, ni l’obésité ne sont des idéaux. Ils peuvent apporter des problèmes de santé différents sur le long terme, mais notre poids ne nous définit pas en tant qu’humains. Suis-je toujours en surpoids ? Oui. Cela engendre-t-il souvent de l’insécurité en moi ? Oui. La vie est pleine de rebondissements, et à chaque nouvelle saison, nous devons nous adapter pour garder notre attention sur qui nous sommes selon Dieu et non la société.

Actuellement, prendre soin de moi signifie : être en thérapie pour guérir mes blessures émotionnelles, avoir une alimentation équilibrée, faire du sport, avoir une meilleure qualité de sommeil afin d’honorer mon corps qui est le temple du Saint-Esprit et être en bonne santé. Le poids n’est pas le déclencheur d’une relation qui aboutira au mariage, c’est notre caractère, nos valeurs, bref, c’est qui nous sommes réellement. Alors, prenez soin de vous physiquement, spirituellement et émotionnellement et le reste arrivera au moment opportun.

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