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Puis-je me considérer comme une « bonne personne » ?

« Je pense être une bonne personne.» Pourquoi n’est ce pas suffisant ?

Vous êtes-vous déjà retrouvés dans une situation où vous vous êtes finalement dit «  JE SUIS UNE PERSONNE BIEN, MOI !» ?

Que ce soit sur un coup de «  gueule » dû aux plaintes et reproches faites par vos proches au sujet de vos fautes ou erreurs, ou simplement à cause des multiples gestes louables que vous avez eu à faire  et/ou que vous continuez à faire pour votre prochain, pour la nature, par respect de la religion et des valeurs morales ?

Je suis persuadée qu’on a tous eu à le dire ou même à le penser ! (Rires). En effet, ça fait du bien d’avoir une bonne image de soi-même, et c’en n’est pas toujours de l’orgueil ! Je dirai même qu’avoir une bonne image de soi dans un monde si cruel, rempli d’hommes et de femmes souffrant de manque de confiance et d’estime de soi, est une qualité.  

Cependant, est-ce vraiment assez pour se considérer « bon »? L’avis que nous avons de nous-mêmes peut-être satisfaisant, mais cet avis est-il suffisant pour confirmer que nous sommes véritablement bons ?

A ces questions, ma réponse sera « NON ! ».  Parce que bien que ce soit une excellente chose, il est tout de même important d’insister sur le fait que l’opinion que nous avons de nous-mêmes ne suffit pas. Et cela pour plusieurs raisons.

Premièrement, je souhaite mettre l’accent sur le fait que tout le monde n’est pas bon, mais tout le monde n’est pas mauvais non plus ! On ne qualifie pas une personne de « bonne » ou « mauvaise » sur base de ses faits et gestes. D’ailleurs la bible dit « et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien. » (1 Corinthiens 13:3).

Beaucoup confondent gentillesse et bonté, alors que ce sont des caractéristiques différentes.

La gentillesse n’est pas dans le fruit de l’Esprit, alors que la bonté l’est. On retrouve une profonde différence dans les définitions de ces mots qui changerait la conception de plusieurs s’ils la connaissaient.

La bonté est une qualité de coeur, permanente, profonde , qui ne commence, ni ne se limite à des gestes et des paroles louables. La gentillesse en revanche l’est ! On osera dire que la gentillesse est plutôt superficielle et inconstante, car on ne peut être gentil en toute occasion. Toutefois, une personne remplie de bonté est automatiquement gentille (même quand ces actions ne semblent pas suivre). Alors qu’une gentille personne peut en revanche ne pas être « bonne ». 

D’ailleurs, lorsque que nous nous disons « bons », cela n’est pas censé être sur la base de nos faits et gestes. Mais, sur la base de ce que l’Esprit de Dieu est en nous et dit de nous.

Ensuite, il est important de savoir que l’opinion que nous avons de nous doit être confirmée par une tierce personne et par le Saint-Esprit de Dieu.

Une tierce personne car c’est en partie pour les hommes que nous sommes censés être bons. Et par l’Esprit de Dieu qui Lui, connaît et confirme toutes choses. 

Je ne serai pas surprise d’avoir des désaccords quant au fait que l’Homme pourrait avoir un mot à dire sur ce que nous sommes. En effet, nous vivons dans un temps où le diable réussit, au travers des médias sociaux notamment, à faire passer des messages qui se focalisent sur la méchanceté de l’homme, la revanche par la réussite sur les méchants et sur l’autosuffisance. La finalité est que cela peut nous laisser croire qu’il n’y a plus d’hommes bons et intègres sur la terre. Mais je tiens à rappeler qu’il y a « sept mille hommes, qui n’ont point fléchi les genoux devant Baal, et dont la bouche ne l’a point baisé. » (1Roi 19:18). Tout le monde n’est pas bon, mais tout le monde n’est pas mauvais !

Même si l’Homme en général semble mauvais, il est possible que ses dires nous éclairent sur le genre de personne que nous sommes. Une fois, j’ai entendu un serviteur de Dieu dire «  si tu veux connaître la vérité sur le genre de personne que tu es, écoute beaucoup ceux qui ne t’aiment pas. Car la plupart du temps, ils disent avec exagération ce que tes proches n’osent pas te dire en face ». L’avis d’un tiers est donc important même si cet avis doit être équilibré avec ce que l’Esprit de Dieu dit. Car ce dernier a la capacité de nous dire avec exactitude ce que nous sommes véritablement.

“ L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.” .

Romain 8:16

Ce passage nous rappelle que c’est l’Esprit qui confirme ce que nous sommes ou ce que nous disons être. 

Nous pouvons également mentionner l’histoire du jeune homme riche dans Marc 10:17-31. Il vint vers Jésus et lui demanda ce qu’il devait faire pour entrer dans le Royaume. Je suis persuadée qu’il avait une bonne estime de lui-même et qu’il considérait être une bonne personne. Surtout parce qu’il pratiquait la loi et qu’il faisait sans doute des aumônes. Cependant, on peut supposer que dès la première réponse de Jésus, Il voulait lui faire comprendre qu’il ne s’agissait pas de mettre en pratique 9 commandements sans obéir au tout premier. A la lecture de ce passage nous pouvons remarquer que tous les commandements sont cités par l’interlocuteur sauf le premier. Or c’est l’obéissance au premier commandement qui doit être notre force et la base pour obéir aux 9 autres.

L’une des leçons que nous devons retenir de cette histoire est que Dieu seul est véritablement bon. Mais tous ceux qui l’aiment de tout leur cœur et qui par conséquence, gardent et pratiquent Ses commandements le sont aussi(Jean 15:10).  Car ceux qui aiment Dieu agissent tels que Dieu le demande. Parce qu’ils ont eux même été impactés par Son amour et Sa bonté. Ils ne peuvent que manifester cette bonté envers les hommes.

Ce jeune homme riche faisait toutes choses par habitude et en était satisfait. Or, lorsqu’il fallut agir tel que le Père le désirait, c’est-à-dire avec bonté et amour envers son prochain, il n’en fut capable. Ce jeune homme nous prouve ici que « se considérer bon » n’est pas suffisant.

Il est encore plus important de manifester ce bon Dieu qui est en nous.

Déclarer et confesser des paroles positives n’est pas suffisant si nous ne les manifestons pas. Nous avons en nous le fruit de l’esprit, alors efforçons-nous à travailler dessus et à le manifester. Enfin, j’aimerais nous encourager à ne pas dépendre de l’image que nous avons de nous-mêmes. Considérons ce que les hommes ont à dire de nous. Mais, surtout, dépendons de ce que l’Esprit atteste de nous. J’encourage tous les chrétiens à manifester la bonté de Dieu pour que les hommes voient Dieu en nous et le glorifient. Matthieu 5:16.

Alors, savez-vous si vous êtes une bonne personne ?

Article rédigé par Amandine Mayamba, fondatrice de la plateforme Belle chrétienne et affermie.

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