Je n’avais aucun soutien !
Durant mon année de terminale, notre professeur principal nous a demandé de faire une présentation du métier que l’on souhaitait exercer. Moi j’ai choisi celui d’attachée de presse… A mon avis j’étais influencée par les séries américaines qui nous montrent des jeunes femmes magnifiques dans des tailleurs Chanel et passant leur temps à aller dans des soirées « huppées ».
Il était évident pour moi de faire un cursus en communication après mon bac malgré la réticence de mes parents. Pour eux, il fallait que j’exerce un « vrai » métier. Etant tous les deux juristes, ils me voyaient faire du droit international. Je me rappelle encore dire à ma mère qu’un poisson est fait pour nager, pas pour voler. Chacun est né pour un but, moi ce n’est pas pour faire du droit. J’étais extrêmement têtue, je ne voulais pas les écouter. Ils ont tout fait pour me persuader que la communication était un secteur bouché dans lequel il est difficile de trouver un emploi. Et qu’en plus de cela, ce n’était pas fait pour moi parce que je n’aimais pas prendre la parole en public. Mon père se moquait de moi disant » tu sais communiquer toi ? » Bref, je n’avais aucun soutien.
Je ne voulais plus entendre parler de l’école.
J’ai tout de même postuler dans 4 écoles. Cependant, aucune ne m’a acceptée. J’ai finalement choisi de faire un BTS Assistant de manager, histoire d’avoir un bac +2. Je me disais que rien était perdu, et que j’aurai toujours la possibilité de me réorienter. Pendant deux ans, j’ai lutté pour rester motivée. Je sentais que je n’étais pas du tout dans mon élément. Toutefois, en 2011 lorsque j’ai appris que j’avais obtenu mon diplôme, j’étais fière de moi.
J’ai cherché une alternance en licence communication et marketing pendant deux ans. J’ai fais du porte à porte. Et, J’ai envoyé des centaines de CV. J’allais à des ateliers, à des salons. Je ne trouvais RIEN ! Mes parents m’ont dit de faire une licence en ressources humaines car ce secteur recrutait et c’était une suite logique de ce que j’avais fait. J’ai essayé, puis je me suis imaginée travailler toute ma vie dans un secteur qui ne m’a jamais attirée… J’ai laissé tombé. D’ailleurs, à cette période je ne voulais plus entendre parler de l’école.
Je détestais ce métier. Aller au travail était une torture !
En 2012/2013, j’ai finalement fait une licence en commerce international en cours du soir. En parallèle, je travaillais en tant qu’assistante polyvalente. Je détestais ce métier. Aller au travail était une torture tellement je m’ennuyais. J’allais en cours trois fois par semaine après le travail. Je cumulais les emplois en CDD dans le domaine de l’assistanat. Et, je me disais tant pis, je veux être tranquille, je ne veux plus me donner autant de mal pour les études, alors que si ça se trouve je ne trouverais jamais un métier en rapport avec mes aspirations. Ma mère continuait à me pousser et me disait qu’elle était prête à débourser de l’argent pour payer deux années de master en école de communication.
Cependant, je me disais que jamais je ne paierai pour obtenir un diplôme. De 2012 à 2016, j’ai cumulé plusieurs contrats en intérim, et CDD. Ensuite, en 2015, j’ai intégré une start-up qui promouvait le tourisme en France. Mes tâches consistaient à faire des photocopies, des reliures et faire du thé à mon directeur chaque matin. Tous les jours je me demandais ce que je faisais là. Je me disais que je ne suis pas faite uniquement pour faire des reliures et photocopies, et encore moins pour faire du thé à mon directeur, je savais au fond de moi que je pouvais faire beaucoup plus que ça.
J’ai donc décidé de reprendre mes études en communication en 2016, à l’âge de 25 ans…
..et j’ai préparé un Master en Communication/Marketing. Dieu m’a fait grâce pour la recherche de l’employeur en alternance car j’ai été prise à la BNP Paribas. A la fin de cette expérience, des mois plus tard j’ai postulé pour être Community Manager dans une entreprise d’aménagement intérieur. En rentrant de l’entretien, mon agence d’intérim m’a appelé pour me dire qu’une autre personne était sur le poste et que j’avais donc une chance sur deux d’être prise.
J’ai prié pour que la volonté de Dieu se fasse. Pour passer le temps,je me suis rendue sur le site de l’entreprise et ai vu qu’ils recherchaient une chargée de relations presse. Après avoir analysé les missions et le profil recherché, j’ai conclu que je ne pouvais pas postuler pour ce poste. Le lendemain, l’agence m’a appelé et m’a annoncé que je n’avais pas été prise pour le poste de Community Manager. Mais en revanche, ils recherchent une chargée de relations presse et que je correspondrais au profil. J’étais choquée !! Et aujourd’hui, ça fait 6 mois que je travaille en tant que chargée de relations presse, et je rends grâce à Dieu parce que de moi-même, je n’y serai pas arrivée.
Le conseil que je peux donner à une personne qui hésite à changer de profession :
Tout est possible! Cependant, obtenir ce que l’on désire demande de l’effort. Lorsque vous regardez des profils de postes de métier qui vous intéressent et qu’il vous manque des compétences, listez les et demandez-vous comment vous pouvez travailler dessus. Si c’est sur le Pack Office que vous avez des lacunes, faites des formations. Grâce aux heures cumulées dans votre compte, il est possible de se former sans beaucoup dépenser. Si ce sont les langues, lisez des livres en anglais, regardez des séries en VOST. Si vous avez l’occasion de voyager, faites-le ! Ne laissez rien vous freiner.
Lorsque je vois que je suis à un poste auquel je n’ai même pas postulé, je me rends compte que souvent on se freine sans raison. Une étude confirme que lorsque des femmes lisent un profil de poste et qu’elles correspondent à 4 critères sur 6 demandées, elles préfèrent ne pas postuler. Alors qu’un homme, s’il ne possède que deux critère sur 6, il va postuler. Ensuite, il ne faut jamais se laisser influencer par ce que pensent les gens. Quand j’ai parlé de reprendre mes études en alternance en communication, une grande sœur m’a dit » la communication est bouchée! En plus, trouver une alternance dans ce domaine, c’est difficile… » Puis je me suis dis mais si il y a des personnes qui exercent dans ce domaine et gagnent bien leur vie, c’est que c’est possible ! J’ai choisi de voir le verre à moitié plein et de ne pas me laisser influencer.