Mon enfance :
J’avais 7-8 ans, et il y avait cette tantine. C’était la femme de mon oncle qui nous gardait (mes frères et moi). La seule partie dont je me souviens c’est, moi, venant la chercher pour lui dire << viens, on va aller dans la chambre pour faire les choses des blancs >>. Je disais ça car c’est elle qui me disait qu’on faisait les choses des blancs. J’ai donc le souvenir, comme si c’était hier, de moi en dessous et elle au-dessus de moi en train de frotter ses parties intimes sur moi. Et là, je vois mon petit frère qui avait deux ans, entrer dans la chambre avec son biberon en main et elle lui dit << va m’entendre en bas j’arrive >>. C’est l’unique partie dont je me souviens et ça m’a poursuivi jusqu’à mes 15 ans.
Les conséquences :
A mes 15 ans, je commençais à avoir des attirances envers les femmes. J’ai même dragué une lesbienne de mon lycée et Dieu merci elle n’avait pas accepté. (sourires). Je pensais qu’on rigolait simplement. A ce même âge là, j’ai eu aussi à faire des attouchements à une copine. Je ne sais pas si elle aussi avait des tendances homosexuelles.
Début d’une délivrance :
Par la suite, je suis arrivée en France, et c’est de là que j’ai compris que j’avais un problème. Je faisais des rêves impurs, je me voyais avec les femmes. C’est de là que j’ai compris que cette femme avait abusé de moi. J’ai eu beaucoup de colère, beaucoup de ressentiments. Et par ailleurs, quand j’essayais d’en parler à ma mère, elle me disait juste << tu es l’enfant de Dieu, l’enfant de dieu pardonne >> . Or, j’attendais d’elle qu’elle parle à la tante, qu’on fasse asseoir la famille mais, ma mère me disait juste de pardonner comme si mes sentiments ne comptaient pas. J’étais tellement oppressée par les rêves impurs, que j’ai voulu en sortir.
La clé : pardonner et se pardonner.
C’est en cherchant la solution pour m’en sortir que j’ai compris qu’il fallait que je pardonne. Je devais pardonner à ma mère premièrement car je lui en voulais. Je me disais que si elle m’avait protégée, je ne serai pas là. Si elle nous avait plus surveillés, je ne serai pas là. J’en ai voulu à mon père car je n’étais pas une fille épanouie. Je n’avais pas eu l’enfance que je voulais. J’en voulais à cette dame là, car elle avait abusé de moi. Je m’en suis également voulue parce que j’avais le souvenir de ma personne faisant le pas lui demandant de me toucher. Je me disais que j’avais aussi un problème. Cependant, après entretien avec des autorités spirituelles, ils m’ont expliqué que je n’étais qu’un enfant et je pensais que c’était bien.
En conclusion
J’ai du comprendre que je devais pardonner cette tante car si elle m’avait blessée c’est parce qu’elle même était une femme blessée. Elle a simplement répété ce qu’elle a subi. Et la preuve est que j’ai répété mon vécu sur une copine. Et depuis que j’ai accepté mon passé, j’ai réussi à pardonner et mes rêves impurs ont cessé.
Parole pour une femme victime d’attouchements :
Aujourd’hui je veux dire à une femme qui a subi des attouchements sexuels qu’elle n’est pas maudite. Elle est voulue, désirée et aimée. Elle peut se reconstruire et elle peut surtout sortir de cette prison. Il y a une force et une paix dans le pardon. De plus, à cause de ce qu’on a vécu, Dieu enverra vers nous des gens qui ont traversé plus ou moins la même chose afin de pouvoir les aider à notre tour.
Courage tu as une destinée.
Déborah M.
Nous remercions Déborah qui a accepté de partager son témoignage avec nous afin d’encourager d’autres femmes qui traversent cette épreuve d’attouchements sexuels. Le Seigneur vous aime et ce que vous êtes à ses yeux, n’est en aucun cas dévalué à cause de ce que vous avez subi. Déposez ce fardeau à ses pieds et il saura vous relever. Lire cet article.