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« Le plus important est d’être épanouie ! »

Le choix de ses études et/ou de sa carrière professionnelle est bien souvent influencé par les opinions (pour ne pas dire la pression) de son entourage. En France, on nous apprend qu’il faut travailler uniquement pour payer ses factures et que notre avenir professionnel dépend uniquement de nos bulletins scolaires. Et, on ne nous dit pas que le plus important est de faire un métier dans lequel on est épanoui ! Or c’est pour moi l’une des plus belles réussites professionnelles qui soit.

Bonjour à tous, je m’appelle Claire et j’ai 27 ans (bientôt 28). A l’âge de 17 ans après avoir obtenu mon bac de justesse, j’ai rapidement arrêté mes études en fac de lettres. Je me suis retrouvée sans école à travailler comme caissière. La communication m’intéressait beaucoup à l’époque. Cependant, ne trouvant pas de patron pour l’alternance, je me suis rabattue vers des études dans le commerce. Je les ai choisies par défaut et surtout je n’avais pas le choix… La pression familiale y jouait considérablement . Ma licence en poche, j’ai rapidement trouvé un emploi. J’ai enchaîné deux CDI et un CDD. Je gagnais bien ma vie. Grâce à cela j’ai pu passer mon permis, m’acheter une voiture comptant, et me trouver un appartement.

Cependant, malgré tout cela, je n’étais pas épanouie …

Au fond de moi je n’aimais pas ce que je faisais. J’ai beau changé d’entreprises, cela ne modifiait rien en moi. Je me sentais honteuse car, je me disais que c’était une grâce que Dieu m’avait faite que d’avoir trouvé mes emplois si rapidement (au vu de la conjoncture actuelle) et que j’étais ingrate d’être aussi peu motivée… Rien à faire! Ce métier n’était pas fait pour moi. Avec tout ce stress j’étais tout le temps épuisée, irritée, en mauvaise santé, j’avais totalement perdu le sourire, j’avais des problèmes financiers à n’en plus finir… Je ne me reconnaissais plus! J’ai refusé d’accepter d’être aussi aigrie alors que j’étais si jeune. Mais ne sachant quoi faire, je suis partie presqu’un an à Londres pour y travailler et réfléchir sur mon avenir et j’ai eu le déclic : je dois faire un métier correspondant à mes valeurs et à ma personnalité.

Le début d’une meilleure vie

J’y ai réalisé que si durant mes années d’études on m’avait écouté et accompagné, j’aurai pu rapidement trouver ma voix. C’était donc décidé, j’allais accompagner les personnes dans leurs projets professionnels grâce notamment au personal branding (ou marketing de soi). A mon retour en France, ne sachant pas vraiment vers qui me tourner, j’ai tâtonné. Ensuite, grâce à Pôle Emploi, j’ai trouvé une formation de conseillère en insertion professionnelle. Me voici donc à bientôt 28 ans, de retour chez mes parents, sans le sou, remplie de doutes mais aussi plus déterminée que jamais ! Et surtout, heureuse comme jamais je n’ai pu l’être auparavant.

L’âge n’a pas été un frein pour moi et ma famille m’a beaucoup soutenu dans ces choix. Le plus difficile fut de sortir de ma zone de confort et d’accepter de repartir à zéro . Le conseil que je peux donner aux personnes qui souhaitent changer de métier est d’en parler. A mon avis, un nouveau projet professionnel demande de la réflexion et d’avoir de bons conseils. Il ne faut pas rester dans son coin à ruminer. Le plus simple est de faire un bilan de compétences. On n’y pense pas vraiment lorsqu’on est jeune. Et pourtant cela peut être révélateur. De plus, cela peut être pris en charge grâce au CPF (en France) et votre employeur n’est pas dans l’obligation de le savoir. Bon courage à tous.

Claire Kah

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